Le recensement des sujets est une procédure obligatoire, même dans une ville aussi ouverte et accueillante que Londres.

La démarche est des plus simples. Dès sa naissance, un sujet doit subir une prise de sang et un séquençage complet de son génome. Ses mutations et son profil sont enregistrés dans une base de données mondiale, accessible à toutes les autorités. L'idée est née dans les pays dont la loi interdit le statut de sujet et a été imposée au Royaume Uni qui souhaitait conserver des accords avec ces pays.

Une prise de sang est obligatoire pour toute démarche administrative, toute entrée ou sortie du territoire. Certains employeurs n'hésitent pas à imposer ce test à l'embauche, profitant d'un vide juridique. Clairement discriminatoire, ce test n'est pas accepté par tous les sujets.

Les forces de l'ordre sont équipées de dispositifs portatifs, et habilités à contrôler le statut génétique des citoyens anglais, sans donner de motif particulier. Ce fait est un scandale pour de nombreuses associations de protection du statut des sujets, mais fait là aussi bénéfice d'un vide juridique dans la législation anglaise.

Certaines familles vivent encore dans la clandestinité et refusent de se soumettre au registre mondial. Pour ces sujets, la crainte d'un test portatif est immense: la peine encourue pour non-déclaration étant un emprisonnement de 10 ans et une interdiction définitive de sortie du territoire pour le sujet et sa famille.